Chronique Livresque·dystopie·Romance

La loi de Gaia par Caroline Giraud

Fiche technique : 

Bookelis – 400 pages – ebook et broché – Dystopie / Romance

Résumé : 

Article 1 : Les survivants du pays détruit par l’explosion nucléaire sont déchus de leur humanité et doivent porter un tatouage permettant de les identifier. Chaque tatouage représentera un animal symbolisant le crime commis. Un loup pour le meurtre, un lion pour le viol, un renard pour la torture et un tigre pour le rapt d’enfants.

Article 2 : Les tatoués seront distribués aux familles et amis des victimes pour leur permettre de se venger de leurs crimes. Un maître a tous les droits sur son tatoué, excepté celui de le tuer. Il peut le battre, l’exploiter, le revendre, l’enfermer, etc.

Article 3 : Toute atteinte d’un tatoué sur un civil sera punie par un emprisonnement à vie dans un camp de torture.

Paris croule sous les bombes et les fusillades depuis que Kagan Közul est revenu se venger de ceux qui l’ont injustement envoyé en prison cinq ans auparavant. Des trois coupables, il n’en reste plus que deux : Sarah et Milian se haïssent, mais à présent ils doivent survivre, ensemble.

livre et papillons

Mon avis : 

Avant tout, je remercie l’auteure Caroline Giraud de m’avoir permis de lire son livre en service presse et pour sa confiance. 

A la lecture du résumé, j’ai été vraiment intriguée par le monde que dépeignait l’auteure. En effet, visiblement une guerre a eu lieu et les survivants à la bombe nucléaire qui a rasé l’un des camps est asservi par l’autre. Ils sont réduits en esclavage et catégorisés selon leurs crimes. On les tatoue afin de les différencier au premier coup d’œil. Kagan est l’un de ces esclaves, tatoué Lion, il va faire la connaissance de Sarah. Sarah, quant à elle, est jeune fille dont les parents sont les maîtres de Kagan. Elle va comprendre que l’injustice fait partie de ce monde et qui va se retrouver confrontée à de terribles choix..

L’idée de ce roman est vraiment originale : les survivants d’une guerre sont livrés en tant qu’esclaves, exploités, maltraités par le camp des vainqueurs. Il y a de quoi faire réfléchir sur la nature humaine.. Ces esclaves sont tatoués afin qu’on puisse savoir au premier regard les crimes qu’ils ont commis selon la loi de Gaia, à croire que tous les habitants de ce pays n’étaient que des meurtriers, des violeurs.. L’histoire était donc pleine de promesses et de bonnes idées.. L’auteure nous dépeint parfaitement la vie de l’un de ces esclaves Kagan qui est au service de la famille Pérot et où les parents ne se privent pas de le battre à chaque manquement (de leur point de vue bien sur..). Malheureusement, même si l’idée m’a beaucoup plu, j’ai trouvé que l’auteure ne l’exploitait pas assez. J’aurais aimé plus de détails sur la guerre, sur le contexte social, sur la rébellion, sur comment et pourquoi on en est arrivé là même si des détails parsèment le texte.. 

La narration se fait de la manière qui, en général, me plait le plus : l’alternance des points de vue et ici, petite particularité à cela, s’ajoute l’alternance de temps passé / présent et cela donne un côté original au texte. Les narrateurs sont Sarah et Kagan, ils nous livrent les faits et leurs pensées. Le point de vue de Kagan est intéressant car il nous explique son quotidien, son amitié avec Sinan, on ressent ses craintes, ses peurs. J’ai malheureusement eu beaucoup plus de mal avec le point de vue de Sarah car l’auteure la fait s’exprimer en tutoyant les autres protagonistes ce qui est plutôt inhabituel mais surtout déstabilisant. J’avais un peu de mal à comprendre à qui elle s’adressait par moment. C’est dommage car son point de vue était intéressant et apportait quelques réponses. 

Les personnages qui m’ont le plus plu sont Kagan et Sinan, son meilleur ami et esclave également. Ils ont un passé difficile du fait de la guerre et un présent horrible à cause de leur statut. Leurs histoires personnelles sont émouvantes même si l’on manque de détails. J’ai eu plus de mal à comprendre Sarah que je trouve plutôt inconstante et butée, surtout dans le « passé ». La Sarah du présent est plus attachante car elle a beaucoup mûrit même si elle ne semble pas toujours savoir ce qu’elle veut. Quant à Milian il m’a plutôt touchée même si finalement on ne sait pas grand chose de lui comme pour les autres personnages. L’idée de la vengeance de Kagan pimente les relations entre les personnages, complique leurs interactions. 

L’auteure s’est vraiment axée sur la romance au détriment du côté dystopie ce qui m’a un peu déçue tant l’idée de base m’avait plu. La romance est beaucoup trop présente à mon goût ce qui donne un côté répétitif à l’histoire alors que le potentiel était présent pour en faire une histoire vraiment originale. Malgré tout, la lecture reste plaisante et fluide et devrait plaire à tous les fans d’histoires d’amour compliquées pimentées d’un contexte difficile. Caroline Giraud écrit de façon fluide et adaptée au style Young Adult et je la suivrais avec plaisir. 

livre et rose rose

Une dystopie qui aurait méritée plus de développement mais un roman qui plaira aux amateurs de romance, d’amours compliquées.

Ma note : 6.5/10

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