anticipation·Chronique Livresque·nouvelle

Blouse blanche et 5 nouvelles d’Anticipation par Jean-Baptiste Van Dyck

Quelques informations…

NDB Editions – 190 pages – Broché – Littérature / Anticipation / Nouvelles

Un résumé ? 

Un infirmier, Antoine, est fou amoureux de sa collègue. Il idéalise son désir ardent dans ses pensées et ne voit pas la réalité de son quotidien lui échapper complètement. Une ambiance de service psychiatrique en mode nocturne. Une veillée habituelle, l’accalmie avant la monstruosité. Suivi de 5 nouvelles d’anticipation sociétales et réalistes, ayant pour cadre un monde de demain pas très éloigné de celui dans lequel nous évoluons déjà. Une anticipation violente mais vivante.

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Mon avis : 

Avant tout, je remercie chaleureusement l’auteur Jean-Baptiste Van Dyck ainsi que NDB Editions de m’avoir adressé ce service presse et pour leur gentillesse. 

Le format « nouvelle » est un exercice difficile, je vous en ai parlé déjà à plusieurs reprises. Développer une histoire, des personnages en si peu de pages n’est pas la chose la plus simple à faire. Et c’est sans doute pour cela que pendant longtemps j’ai fuit face à ce format. Mais après plusieurs bonnes surprises, j’y ai pris goût et ce n’est pas Jean-Baptiste Van Dyck qui va m’en détourner, bien au contraire ! 

En effet, ce recueil regroupe 6 nouvelles et contrairement à la couverture qui semble « proprette » et lumineuse, les histoires dans lesquelles nous plonge l’auteur sont sombres, glauques, sanglantes, dérangeantes… 

La première nouvelle nous fait découvrir Antoine.. Antoine est infirmier de nuit en hôpital psychiatrique mais il est aussi artiste et surtout timide maladif. Il ne s’intègre pas aux équipes et lorsqu’il entame un binôme avec la jolie Clarisse, il sait qu’ils sont fait l’un pour l’autre, il le sent. Cette première nouvelle nous précipite dans une ambiance particulière plutôt pesante où le lecteur partage les pensées d’Antoine, ses désirs, ses envies sans qu’ils ne deviennent forcément réalité..

Avec «Le cul de sac de Douglas» on pénètre dans une salle d’opération où tout ne se passe pas forcément bien (les petits morceaux de cadavres en attestent !). C’est déjà glauque mais lorsque l’on comprend le pourquoi c’est encore pire.. 

Dans « Cortex » des jumeaux médecins aussi barrés l’un que l’autre nous entraînent dans leur folie, leurs ambitions.. Jusqu’où iront-ils pour les satisfaire ?!

«Fortune macabre pour Jacques Athanée» nous laisse entrevoir dans un avenir plus ou moins proche dans lequel l’être humain frôle l’immortalité, au grand désespoir de certains..

Une nouvelle dans le thème de la gastronomie cette fois avec «Fourmillements dans l’assiette», où les cartes du restaurant vous feront saliver.. si vous aimez les insectes !

Et enfin la dernière nouvelle «Le monde en blanc» est à mon sens la plus futuriste du recueil. On y découvre un monde où il a fallu que l’être humain trouve des solutions pour survivre.. mais où la solution est devenue l’obligation. On y découvre la mort des libertés individuelles, du libre arbitre.. Mais elle laisse entrevoir malgré tout un espoir et il est agréable de finir sur une note un brin positive.  

Chacune de ces nouvelles donne à réfléchir sur des thèmes importants, sérieux et actuels comme l’écologie, le pouvoir, sur notre monde en général et l’être humain en particulier. Elles nous plongent dans un monde à la fois effrayant, pas si éloigné du notre, possible ou probable, et que, personnellement, j’espère ne jamais connaître. 

Grâce à sa plume précise et fluide J.B Van Dyck insuffle à ses histoires un rythme que j’ai particulièrement apprécié. On a le temps de s’imprégner de chacune d’elle, de la comprendre, la visualiser et d’en garder le goût en bouche avant de plonger dans la suivante. 

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Si vous souhaitez plonger dans la folie humaine ce recueil de nouvelles est fait pour vous ! La folie à tous les étages qu’elle soit individuelle ou collective, qu’elle soit ancrée ou décidée chacune de ces histoires vous fera naviguer dans ce que l’humain peut avoir d’effrayant ou de pire en lui… 

Ma note : 8/10

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Chronique Livresque·Littérature

Victoire par Bridget Page

Quelques informations…

Autoédition – 322 pages – ebook ou broché – Littérature contemporaine

Un résumé ?

Victoire le sait : son temps sur terre est compté. Au seuil de la majorité, elle aspire à explorer le monde, sortir de la bulle protectrice dans laquelle son état et ses parents la confinent et s’offrir une échappée belle.En rencontrant Nathaniel, archétype du motard bagarreur et tatoué, elle ne se doute pas que les apparences peuvent se révéler trompeuses et découvre bientôt que son nouvel ami incarne tout ce qu’elle rejette, l’univers de dix-huit années de souffrance. Pour Nath, Victoire est un don du ciel, un cas d’école comme on en rencontre une seule fois dans sa carrière et, contre l’avis de ses pairs, il s’entêtera à la « réparer». Pourtant, ces deux-là devront apprendre une leçon essentielle : l’existence ne correspond pas toujours à celle que l’on s’est rêvée. Aussi faut-il en savourer chaque seconde comme si c’était la dernière. Car Jodie veille, depuis toujours, et elle entend bien avoir le dernier mot.

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Mon avis :

Je remercie chaleureusement Bridget Page pour l’envoi de ce service presse et surtout pour son infinie gentillesse.

Bridget Page est une auteure française que je suis depuis son premier roman, je guette chaque sortie d’un nouveau livre avec impatience et fébrilité. Alors lorsque j’ai appris que « Victoire » allait paraître j’étais comme une gamine dans un magasin de bonbons !

Victoire est une toute jeune femme de 18 ans atteinte d’une pathologie aussi grave que rare. Elle sait que sa vie peut s’interrompre à n’importe quel moment et c’est pour cela qu’elle est aux anges lorsque ses parents lui annoncent qu’ils vont monter à Paris pour un week-end en famille : enfin elle sort de sa bulle et va pouvoir explorer (un peu) le monde. Mais c’est sans compter les caprices du destin qui va lui faire croiser la route du beau Nathaniel Paris. Celui-ci pense qu’il peut la sauver et il ne reculera pas pour convaincre Victoire qu’il faut tout tenter. Sauf que pour Victoire son salut ne passe pas forcément par la guérison, et puis Jodie ne la laissera peut-être pas faire.

Cette nouvelle histoire nous plonge dans la vie de Victoire, une vie rythmée par cette maladie qui l’empêche de vivre, une maladie qui la menace de mort avant même d’avoir appris ce qu’était la vraie vie. L’histoire est belle et horrible à la fois. Belle car on voit Victoire s’ouvrir au monde et s’épanouir au fil des pages mais elle est également terrible car on se demande ce que nous réserve chaque page tournée, si la fin tant redoutée n’est pas à la suivante. Sa rencontre avec Nathaniel va bousculer son quotidien, elle va l’entraîner bien plus loin qu’elle ne l’aurait jamais imaginé dans la découverte des sentiments et du partage. J’ai aimé ce roman qui m’a fait sentir l’urgence, le désir de vivre, mais aussi l’acceptation de la mort. L’histoire avance alors que j’aurais voulu freiner des quatre fers et arrêter le temps. Suivre Victoire dans ses choix et ses décisions, c’est un peu comme monter dans un grand huit..

Le personnage de Victoire va me suivre longtemps je pense. Je me suis attachée à la jeune femme comme à peu d’héroïnes. Elle est touchante, drôle, caractérielle, elle m’a fait rire et pleurer. J’ai eu parfois envie de la bercer comme un bébé et parfois envie de lui hurler dessus. Nathaniel m’a également beaucoup plu pour son courage, sa façon d’être, ses contradictions. Je me suis attachée à quasiment tous les personnages de ce roman, que ce soit Gaëlle, les parents de Victoire et même Alex que l’on ne croise finalement que brièvement. Chacun apporte des sentiments, un petit morceau de lui qui contribue à rendre cette histoire inoubliable.

J’ai été, de nouveau, emportée par le plume de Bridget Page, son écriture est légère, fluide, imaginative mais aussi cruellement juste et pointue. Je n’ai eu aucun mal à imaginer les scènes, on sent son expérience dans le domaine médical  et j’avoue avoir pleuré sur ce roman. Le sujet abordé est très difficile et dur mais l’histoire est belle, poignante bien que douloureuse. Je vais avoir du mal à quitter Victoire, à la laisser dans ma bibliothèque, les quelques heures passées en sa compagnie ont été intenses en émotions. C’est encore une réussite pour cette auteure que j’apprécie tant et de laquelle je vous reparlerais d’ici peu…

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Une lecture qui m’a touchée en plein cœur, des héros qui m’ont marquée.. Victoire est un hymne à la vie, un cri d’amour et surtout un roman qui nous rappelle que chaque moment est précieux et qu’il faut profiter de tous ces instants.

Ma note : 9/10

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Chronique Livresque·Littérature·Romance

Une coccinelle dans le cœur par Angie Le Gac

Fiche technique :

Auto-édition – 222 pages – ebook ou broché – Littérature

Résumé :

Elena est jeune. Elena est belle. Elena est malade. Parfois, elle a envie de mourir… Mais la plupart du temps elle veut vivre haut et fort, de plus en plus vite, comme sur un immense manège de fête foraine.
Entre ses séjours en clinique et sa vie professionnelle, elle essaie de se construire jour après jour et de trouver sa propre voie vers le bonheur.
Aidée de Simon, son homme-talisman, elle tutoie les anges. Mais la vie en a décidé autrement. Il lui faudra énormément de courage pour surmonter les épreuves qui émaillent son parcours et retrouver peut-être le chemin de la félicité.
Entre romance et drame, découvrez l’histoire d’Elena

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Mon avis :

Un grand merci à l’auteure, Angie Le Gac, pour m’avoir permis de lire son roman en service presse et pour sa gentillesse.

Le roman ouvre sur une scène difficile.. Une jeune femme est sanglée à une lit, elle a mal, elle crie, elle réclame son bébé.. Puis changement de décor et le lecteur fait connaissance avec Elena. Elena est belle, jeune, elle a la vie devant elle mais Elena souffre d’une maladie qui la détruit par moment. Grâce à Simon, elle va toucher les étoiles du doigt mais le bonheur est-il possible pour Elena ?

J’ai terminé ce roman il y a peu et j’avoue que je n’arrive pour le moment pas à le quitter. Dès la première page, j’ai voulu connaître Elena, en apprendre plus sur elle, sur sa vie.. Elena est diagnostiquée bipolaire après un internement d’office en psychiatrie et va devoir apprendre à vivre avec sa maladie.

Angie Le Gac aborde dans ce livre des thèmes qui sont plutôt durs comme la maladie ou l’injustice entre autres mais elle le fait avec beaucoup de pudeur et de doigté. La construction de ce roman est vraiment originale, un peu comme un journal intime puisque l’on a des indications de dates sauf que le narrateur est extérieur. Ce choix de l’auteure m’a un peu déconcertée au départ car j’aurais aimé parfois que le récit soit plus personnel, que l’on entende les pensées d’Elena directement par exemple. Mais d’un autre côté, ce choix donne à la lecture un petit côté « documentaire » que j’ai vraiment apprécié. 

L’histoire est particulièrement prenante et émouvante. Grâce à Angie Le Gac j’ai pu comprendre ce qu’était la bipolarité. Elle nous décrit cette maladie de façon simple à travers son héroïne et son quotidien, à travers sa vie, ses souffrances ou ses joies. On sent venir la crise et lorsque celle-ci arrive, ce sont des passages très durs car on voit la jeune femme se perdre dans son esprit, on comprend qu’elle n’a plus conscience de la réalité. L’auteure intègre également à son récit d’autres informations qui sont tirés de faits réels mais dont je ne vous parlerais pas pour ne pas spoiler. Par contre, je dois dire que j’ai été scotchée par cette révélation. Scotchée, effarée, triste, en colère… 

Dès le début, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Elena. Elle est attachante et j’aurai aimé pouvoir la protéger, la soustraire à cette maladie mais aussi aux coups du sorts. Dans sa quête du bonheur, elle va rencontrer Simon qui sera son homme-boussole. Tout comme pour Elena, j’ai de suite aimé Simon mais lui parce que justement on sent son attachement à la jeune femme mais aussi pour son caractère. Il est charmant, gentil, prévenant.. Les autres personnages sont finalement assez peu présents, ils n’apparaissent que ponctuellement et j’ai beaucoup aimé cette façon de faire. Toujours ce côté journal intime où les gens et les informations ne ressortent que lorsqu’ils ont leur importance.

Angie Le Gac m’a fait passer par une palette d’émotions vraiment intense au fil de la lecture, j’avoue même avoir versé quelques larmes. Certains passages sont calmes, sereins, un peu comme une pause au cœur de la tempête, d’autres sont durs, tristes.. Chaque page tournée a ancré un peu plus ce roman dans ma mémoire en y laissant une trace indélébile.. 

Conclusion

Cette lecture et le personnage d’Elena vont me hanter pendant un long moment.. Et je vais m’accrocher à ce souvenir car je n’ai pas envie que mon esprit laisse s’échapper la Coccinelle..

Ma note : 9/10

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Chronique Livresque·Littérature

Liberté je dessine ton visage par Olivier Tarassot

Fiche technique :

Autoédition – 392 pages – ebook ou broché – Littérature contemporaine

Résumé :

Charlie est journaliste, en reportage au cœur de la Syrie. Julie, sa compagne, est urgentiste à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Leur destin bascule quand Charlie est enlevé par l’ État Islamique. De Paris à Alep, en passant par la Turquie, des vies se croisent, se bousculent, s’abîment et ricochent comme autant d’existences projetées dans le fracas d’un monde où des hommes et des femmes ordinaires deviennent les résistants de la Liberté.

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Mon avis :

Je remercie chaleureusement Olivier Tarassot, l’auteur, de m’avoir confié son roman en service presse et pour sa gentillesse.

Charlie et Pablo sont journalistes de guerre, ils ont été enlevés et sont maintenus en captivité en Syrie. Julie est la compagne de Charlie. Elle est urgentiste et essaye de vivre malgré la douleur de son absence. Leur histoire mais aussi les histoires d’autres personnages vont se télescoper, se croiser, entre Paris et Alep, entre Raqqa et la Turquie où chacun devient un résistant de la Liberté.

Je dois avouer que j’avais une certaine appréhension à débuter ce roman, le sujet étant terriblement actuel et souvent douloureux j’avais un peu peur de la façon dont l’auteur allait le traiter. Et c’est non seulement une magnifique découverte mais également un roman qui va laisser des traces pendant longtemps.

Ici, se croisent quatre personnages principaux : Charlie et Julie bien sur mais également Lola et Simon. Lola est une jeune femme qui suit un homme par amour, qui va embrasser sa religion, sa pensée. Simon est son père, il refuse d’admettre que sa fille est perdue et qu’il ne la reverra plus jamais vivante. Il va tenter de se battre pour la récupérer. Ces quatre personnages ont un point commun : la folie humaine. Ils sont prit dans le tourbillon qu’engendre la guerre, la peur, la mort, l’intolérance, le fanatisme. Mais à ces personnages s’ajoutent d’autres protagonistes.. Parfois éphémères, ils sont tous d’une importance capitale dans l’histoire comme chacun l’est dans la vie. Qu’ils soient bons ou mauvais, qu’ils soient croyants, athées, fanatiques, ils font vivre ce roman, lui donne vie et surtout nous font réfléchir. Je pense notamment à Pablo ou Salahudine, à l’urgentiste du SMUR ou à la maman de Lola.

C’est un texte très puissant et très bien écrit que nous livre ici Olivier Tarassot. Chaque personnage prend la parole à son tour pour nous faire vivre son quotidien mais aussi, et surtout pour nous livrer ses pensées, et il n’est pas toujours simple de se retrouver dans la tête de quelqu’un qui souffre. Chaque chapitre est une sorte d’introspection où chacun va essayer de comprendre ce qui lui arrive, de décortiquer sa vie mais c’est également un partage avec les absents, un dialogue à sens unique qui leur permet de garder la tête hors de l’eau.

Le thème n’est pas facile à traiter mais Olivier Tarassot s’en sort de façon magistrale. Il ne juge pas, ne condamne pas, il explique. A travers Charlie, le lecteur va tenter de comprendre les raisons de cette guerre, faire connaissance avec des acteurs de ce fanatisme, de cette folie destructrice mais il va également découvrir certains aspect de notre République. Avec Julie, c’est l’amour qui est mit à l’honneur, l’amour pour un homme, l’amour qui embellit mais peut aussi détruire, l’attente qui parfois grignote de l’intérieur, fait douter. Lola, quant à elle, va permettre de s’apercevoir de la fragilité de la jeunesse actuelle, la facilité avec laquelle elle est appâtée, embrigadée  mais aussi l’influence des réseaux sociaux, leur poids dans le recrutement. Et enfin, Simon qui lui nous montre que la révolte est possible, que l’acceptation n’est pas une fatalité et que l’amour peut parfois donner des ailes. Enfin, et surtout le personnage principal de ce roman est la Liberté. Une Liberté chérie, aimée, désirée, espérée.. Liberté est l’espoir de voir renaître un monde tolérant et humain.

La plume d’Olivier Tarassot est non seulement fluide mais également poétique et sans concession. Le travail de recherche, les informations livrées sont d’une grande qualité et donnent un ancrage impressionnant dans le réel. Mais ce que j’ai préféré dans son écriture est cette façon d’effleurer les sentiments, j’ai ressenti beaucoup de pudeur dans la façon dont l’auteur nous livre ses personnages même si tout est clair et bien décrit. Leur psychologie est très bien travaillée, dosée sans être poussée dans le voyeurisme ou la caricature. Et comme on est entre nous, je peux vous l’avouer : lire en pleurant ce n’est vraiment pas évident. J’ai eu une boule dans la gorge pendant de longues pages jusqu’à ce que les vannes lâchent et que je partage totalement les sentiments de chacun de ces personnages..

conclusion

Un texte fort et puissant qui m’a profondément touchée. Des personnages qui au fil des pages entrent dans nos vies pour ne plus la quitter.. Et surtout un livre au goût de Liberté..

Ma note : 9/10

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Chronique Livresque·Thriller

Résistants de Thierry Crouzet

Fiche Technique :

Editions Bragelonne – 374 pages – Broché ou ebook

4ème de couverture :

Les passagers d’un yacht sont soudain terrassées par une superbactérie, résistante aux antibiotiques. Sauf Katelyn, une étudiante. Pourquoi est-elle la seule survivante ? Recrutée par l’Anti-Bioterrorism Center, elle est chargée de retrouver l’infecteur, quitte à entrer dans son intimité. Mais l’homme qu’elle pourchasse éveille en elle des sentiments contradictoires. Il ne tue peut-être pas aveuglément…

Mon avis :

Avant toute chose, je remercie les Editions Bragelonne pour ce superbe service presse et leur confiance.

J’avais vraiment hâte de découvrir ce livre, c’est donc avec curiosité que je me suis absorbée dans cette lecture.

L’histoire débute sur un yacht où tous les passagers sont à l’agonie. Une seule passagère semble résister à la maladie et se sort de ce cercueil flottant. Katelyn, jeune étudiante en médecine, est donc recrutée par l’ABC (Anti-Bioterrorism Center) afin de découvrir qui est le responsable de cette infection et pourquoi.

Ce livre est une véritable bombe ! Une fois plongée dedans, j’ai eu du mal à le poser, du suspense, de l’action, chaque page tournée me donnait envie de connaître la suite. Les personnages et leurs points de vue s’alternent au fil des chapitres, on découvre les pensées de Katelyn, de Yash et de leur entourage, la raison de leurs agissements ou leurs souvenirs.

Venons en à l’intrigue.. Ce livre est un thriller qui nous fait faire le tour du monde. On y suit Katelyn dont la quête va la mener dans des endroits parfois les plus reculés du globe à la poursuite l’infecteur ou d’explications quant à l’Adversus, la terrible bactérie tueuse. Malheureusement, Kat éprouve des sentiments contradictoires pour le responsable de cette épidémie et il lui est difficile de mener sa mission sans en pâtir personnellement. L’histoire est vraiment bien menée et écrite. La plume de l’auteur est vraiment efficace, précise et fluide et le fil de l’histoire se déroule sans que l’on s’en rende compte.

Puis il y a également l’aspect documentaire de ce livre. Thierry Crouzet a réussi le tour de force de mêler thriller et informations scientifiques basées sur des recherches visiblement très poussées sur le rôle des antibiotiques sur notre organisme. On s’aperçoit que chacun d’entre nous est exposé et en ingère quotidiennement pour diverses raisons dont la principale est le profit que l’industrie peut en tirer. Et cette consommation n’est pas sans conséquence puisque les bactéries s’y habituent et finissent par ne plus être éliminées par ces remèdes. D’où la probabilité qu’une superbactérie apparaisse et fasse des ravages tôt ou tard.

Je n’ai absolument aucun esprit scientifique et malgré ça la lecture de ce livre m’a semblée non seulement simple mais aussi limpide. L’auteur y donne des explications techniques tellement bien insérées dans l’histoire que le lecteur n’est pas perdu une seule seconde.

Résistants va non seulement changer le regard de ses lecteurs sur les antibiotiques mais il devrait nous faire prendre conscience des nombreuses dérives de notre société de consommation actuelle et nous obliger à réfléchir sur le mode de fonctionnement usité surtout dans l’industrie agro-alimentaire. Choisir notre nourriture avec soin devrait être une priorité mais il faudrait surtout un contrôle plus rigoureux de ce qui est proposé au consommateur. Enfin, là je m’emballe mais ce livre fait vraiment réfléchir..

Vous aurez donc compris que Résistants est un coup de coeur pour moi et que je vous recommande de vite foncer l’acheter et de le lire, ce livre va changer le regard que vous portez sur l’avenir tout simplement.

Ma note : 10/10