Chronique Livresque·polar·policier·Thriller

Göteborg par Franck Harbour

Quelques informations : 

Librinova – 304 pages – Thriller

Un résumé ? 

Parisienne, membre actif d’un mouvement féministe, Lydie mène une existence paisible. Ses fantômes de l’enfance ne la hantent que par faibles réminiscences jusqu’au jour où un jeune inconnu frappe à sa porte puis disparaît d’une manière pour le moins étrange. 
Epaulée par Christ, ancien agent de l’US Marine Corps devenu majordome, Lydie va tenter de retrouver ce jeune homme qui ne lui est peut être pas si étranger.
Entre intelligence artificielle et mouvement féministe radical, la vérité de leur quête les éloigne, à chacun de leur pas, de celle véhiculée par les médias. Un étrange archipel suédois ne serait il pas l’épicentre d’une guerre de l’ombre d’un nouveau genre ?

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Mon avis : 

Je remercie chaleureusement Franck Harbour pour l’envoi de ce service presse via le site Simplement.Pro, pour sa gentillesse et sa patience. 

Lorsqu’Oliver part de chez lui, ce matin-là, pour passer un casting et qu’il découvre qu’une très grosse somme d’argent a été virée sur son compte en banque, il pense tout d’abord à une erreur. Mais il est loin de se douter que ce n’est que le début d’une aventure qui va bouleverser sa vie. Sa route va croiser celle de Lydie et à partir de là tout va basculer.. 

Le prologue m’a vraiment semblé difficile à lire. Une jeune fille tenue en laisse au milieu d’hommes prêts à profiter d’elle, ce n’est pas simple. Humiliation, abus, viol, rien ne lui  sera épargné. Puis on comprends au fil de l’histoire l’impact que cette scène, le pourquoi et surtout ce qui en a découlé pour cette jeune fille. 

J’avoue que je ne saurais classer ce roman qui mélange plusieurs genres avec beaucoup de talent. Anticipation, polar, cette histoire nous entraîne sur les traces d’un mouvement féministe existant depuis très longtemps et qui se bat pour le droit des femmes, l’égalité entre les sexes. Mais l’égalité suffit-elle ? Visiblement pas à certains membres des Sœurs de Marie… L’auteur pose de nombreuses questions très intéressantes sur la condition féminine à travers ses personnages, leurs histoires, leurs idées. J’avoue avoir terminé ce livre avec des interrogations plein la tête.. 

L’histoire est très bien menée et l’on suit en parallèle plusieurs personnages. Les principaux sont Lydie et Oliver, chacun se débattant afin de comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent. Leurs chemins se croisent et leurs destins se trouvent mêlés grâce à Arto, une sorte de mentor pour Lydie. Les rebondissements et le suspense sont présents à chaque instant et j’ai lu ce roman avec l’impatience d’en connaître le dénouement. J’ai souvent cru l’avoir découvert ou compris et finalement non.. 

Ces deux personnages m’ont beaucoup touchée chacun à leur façon. Lydie par son histoire personnelle, son passé mais également son caractère fort ; Oliver par son passé d’enfant abandonné, par son côté doux et gentil. L’auteur n’hésite pas à maltraiter ses personnages pour leur donner plus de fond et de substance, leur fait connaître la tristesse, la douleur et la cruauté pour les mener là où il le souhaite. 

Franck Harbour a une très belle plume, travaillée et agréable à lire. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures d’Oliver, Lydie, Christ ou Ange, les aimer ou les détester selon… Je vais suivre cet auteur avec intérêt car j’ai vraiment été conquise par ce livre. 

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Un thriller captivant qui pose de nombreuses questions quant à la condition féminine mais également sur le choix et la façon de chacun de s’engager dans une cause et la défendre. Des personnages bien travaillés et une histoire prenante.. A lire ! 

Ma note : 8.5/10

Chronique Livresque·policier

L’étrange pension de Mrs Scragge par Anna Kessou

Quelques informations… 

Autoédition – 246 pages – ebook ou broché – Policier

Un résumé ? 

Antoinette n’est pas l’employée modèle de la CLEAN, une agence de nettoyage dirigée par l’énigmatique Monsieur Anselme, un ancien directeur de la sécurité… A chaque nouveau client, une enquête à résoudre. Avec son inséparable collègue, Mireille une hollandaise à la langue bien pendue, elle va sillonner villes et en campagnes et venir en aide même à ceux qui n’ont rien demandé ! 
Dans ce 1er épisode, découvrez :
• Comment Antoinette, nurse anglaise charmante, mais un peu cynique est devenue femme de ménage à la CLEAN
• Comment arriver à la tête d’un trafic de cocaïne colombienne
• Pourquoi les diamants sont les meilleurs amis des femmes et des pirates
• Et que tous les souterrains mènent aux bibliothèques
Alors, remontez votre plaid, ajoutez une bûche dans la cheminée et faites chauffez la bouilloire. Vous reprendrez bien un peu de fantaisie et de suspense avec votre earl grey?
Vous êtes prêt ? 

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Mon avis : 

Un grand merci à Anna Kessou, l’auteure, de m’avoir permis de lire son roman en service presse via le site Simplement.Pro. J’étais ravie de sa proposition car j’avais trouvé le résumé très attrayant et original. J’ai donc plongée avec joie dans ce premier épisode des aventures d’Antoinette.. 

Une nurse anglaise bien sous tout rapport, une fête monstrueuse, de la drogue, des colombiens et une entreprise de ménage.. Voilà le début de ce roman ! Antoinette va être embauchée par la CLEAN suite à un concours de circonstances assez peu banal. Elle va donc devoir suivre Mireille, sa nouvelle collègue, pour une mission à la pension de Mrs Scragge.  

Comme je l’ai dit, j’ai trouvé le résumé vraiment accrocheur et dès les premières pages de ce roman, j’étais sous le charme d’Antoinette : professionnelle, flegmatique.. parfaite pour son job de nurse ! Mais tout dérape, la situation lui échappe et elle fait la connaissance Mr Anselme qui lui propose d’intégrer la CLEAN. C’est le début d’une aventure à laquelle notre gentille nurse ne s’attendait pas, elle va se retrouver mêlée un peu malgré elle à une enquête. L’histoire est fraîche, agréable et bien menée entre l’Angleterre, la France et la Hollande. 

Le suspense est vraiment bien dosé et j’ai eu du mal à poser mon livre par moment tant je voulais connaître la suite. Il faut dire qu’Anna Kessou ne manque pas d’imagination et réussit à mettre en scène des personnages sympathiques (ou pas !), des histoires qui s’entremêlent avec des pirates, un trésor et une pension de famille pas du tout accueillante ! Du mystère, du dépaysement.. tout ce qu’il faut pour passer un très bon moment. 

J’ai trouvé le personnage d’Antoinette vraiment excellent ! Elle est drôle, attachante et un brin curieuse. Elle m’a fait rire et j’ai aimé la suivre dans ses déductions. Elle m’a fait penser à un  savant mélange de Miss Marple et d’Hercule Poirot. Les autres personnages sont également bien réalisés et tout particulièrement Mireille, la collègue bavarde d’Antoinette. 

Anna Kessou signe ici une première aventure vraiment réussie. J’ai non seulement beaucoup aimé les personnages et l’histoire mais aussi la plume de l’auteure. elle est légère, fraîche avec des dialogues drôles et qui sonnent vrais. En me penchant un peu sur cette histoire et son auteure, j’ai découvert qu’elle tient un blog sur les aventures d’Antoinette, si vous avez envie d’en savoir plus c’est ICI. Et la cerise sur le cake, c’est qu’Anna offre ce premier épisode en ebook sur son blog, donc aucune raison de ne pas le lire ! J’attends maintenant avec impatience la suite des aventures d’Antoinette ! 

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Une lecture divertissante à souhait, une héroïne attachante.. de quoi passer un excellent moment de lecture ! En tout cas moi… j’ai adoré ! 

Ma note : 9/10

Chronique Livresque·policier

Nick Carter 12 La pension meublée de madame Durk

Quelques informations…

Editions de Varly – 68 pages – Broché – Policier

Un résumé ? 

Les aventures du grand détectives Nick Carter ont été éditée il y a un siècle aux Etats-Unis puis traduites plus tard en français. C’est plus d’un millier d’histoires de Nick Carter qui ont été ainsi écrites. les éditions De Varly vous présentent la réédition à l’identique des versions françaises parues à partir de 1907.

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Mon avis : 

Je remercie chaleureusement les Editions de Varly pour l’envoi de ce service presse. 

Lorsque j’ai vu la proposition de service presse concernant cet ouvrage, j’ai de suite été emballée : j’adore les romans policiers ! Et lorsque je l’ai reçu j’ai été étonnée par son format et sa présentation. En effet, c’est un ouvrage très mince mais qui a un côté original indéniable grâce à sa présentation intérieure rétro sur 4 colonnes et sa couverture vintage. C’est un très joli livre !  

Cet opus est le N°12 de la série des aventures de  Nick Carter, le grand Détective. Les Editions de Varly ont réédité à l’identique des versions françaises de 1907 et cela se ressent dans l’écriture et le vocabulaire employé. 

Cette aventure va entraîner Patsy, l’un des détectives « Nick Carter », a poursuivre un groupe de malfaiteurs jusqu’à  la pension de Madame Durk. Le jeune homme ne manque ni d’idées ni de ressources ce qui va lui faire prendre de nombreux risques. L’histoire est bien menée et prenante avec des rebondissements et du suspense. On se prend au jeu en suivant le jeune détective et en croisant les doigts pour lui.. Le vocabulaire et le côté un peu rétro y sont également pour beaucoup. Malgré quelques allusions aux aventures précédentes, je n’ai pas été perdue un instant dans cette enquête haletante et elle m’a même donné envie de découvrir le reste de la série.

J’ai trouvé à ce livre un coté assez cinématographique, très visuel. Pourtant les descriptions ne sont pas forcément très développées mais elles sont suffisantes pour permettre au lecteur de s’immerger et de tout imaginer des décors et de l’action.

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce 12ème opus et je pense que la série entière doit valoir le détour. En effet, un fil conducteur semble les mener et je suis curieuse de découvrir l’histoire dans son intégralité.

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Une courte lecture qui embarque le lecteur dans une série policière captivante. Ce fascicule N° 12 est non seulement rythmé et addictif mais il met en bouche et donne envie de tous les lire !

Ma note : 8.5/10

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Chronique Livresque·policier·suspense

Royal Cat par Mylène Ormerod

 

Quelques informations…

Editions Dreelune – 360 pages – ebook ou broché – policier / suspense

Un résumé ?

L’inspecteur Arik vient d’être transféré à un nouveau poste. Son supérieur est formel: c’est sa dernière chance dans les forces de l’ordre. Son tempérament fougueux et irresponsable lui a presque valu une mise à pied définitive. Alors, cette fois-ci, il s’est promis de ne plus faire de zèle. Mais voilà que la belle Aneria et son chat disparu débarquent dans sa vie et bouleversent tous ses plans. Ce qui ne devait être qu’une banale histoire de chat perdu se transforme vite en véritable cauchemar. Il s’engouffre dans les rues noires de la ville, se perd dans ses plus sombres travers. Sur les traces d’une menace terrifiante, l’inspecteur Arik arrivera-t-il à protéger Aneria ? Un roman trépidant qui plaira aux amoureux des chats et aux amateurs de polars.

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Mon avis :

Je remercie vivement Mylène Ormerod, l’auteure, de m’avoir fait de nouveau confiance en me permettant de lire ce roman en service presse.

J’avais lu il y a quelques temps déjà sa nouvelle « A pas de loup » que j’avais beaucoup apprécié tant par son histoire que par l’écriture et la plume de son auteure. J’étais donc ravie de retrouver Mylène Ormerod dans ce roman policier où l’un des personnages principaux est un chat.

Anéria est une habituée du commissariat de sa ville, elle vient signaler la disparition de son chat très régulièrement. Alors, lorsque le petit nouveau, l’inspecteur Arik, prend sa plainte il ne la prend pas au sérieux mais ses collègues lui font vite comprendre qu’il doit rechercher Misty malgré ce qu’il en pense. Mais la disparition de ce chat fugueur n’est que le début d’une enquête qui va les entraîner bien plus loin que la simple recherche d’un chat perdu.

Ce roman se divise en plusieurs parties puisqu’Aneria et l’inspecteur Arik vont vivre plusieurs aventures reliées les unes aux autres. Au début, une simple fugue de chat, rien de bien anormal concernant Misty apparemment mais sa maîtresse est une angoissée. Puis, les deux jeunes gens vont être embarqués dans une aventure bien plus glauque, bien plus sombre. Je dois dire que la première partie m’a semblé un peu longuette, le temps que l’histoire et les personnages se mettent en place, mais j’étais ravie de retrouver la plume de Mylène Ormerod. Le déroulé est plutôt bien pensé puisqu’il va crescendo.  

On passe progressivement d’une histoire que je qualifierai d’un peu loufoque (en effet, qui va signaler que son chat n’est pas rentré de la nuit au commissariat ?) à un thriller assez sanglant et angoissant. A cela s’ajoute une histoire d’amour qui, même si elle prend pas mal de place, est sympathique et agréable à voir évoluer. Elle s’imbrique totalement dans le récit ce qui m’a beaucoup plu.

Les personnages ne m’ont pas tous convaincus mais j’ai beaucoup aimé Misty ! Un chat d’une intelligence rare et un peu hautain, j’adore ! Il est omniprésent que ce soit physiquement ou dans la pensée des protagonistes, il influence leurs décisions et leur permet de démêler les situations. J’avoue avoir un peu moins accroché avec les humains même si Arik est plutôt sympathique et attachant. Par contre, le personnage d’Aneria m’a laissé sur ma faim. Je l’ai préféré à la fin mais j’aurais aimé qu’elle soit plus poussée, travaillée qu’on prenne vraiment la mesure de son caractère. Le personnage d’Olof par contre m’a beaucoup plu.. Bien que sans lien de sang, il tient à Aneria comme à sa propre fille et est limite surprotecteur. 

Retrouver la plume de Mylène Ormerod a été une véritable joie car comme la première fois, j’ai trouvé qu’elle était toujours aussi agréable, fluide et bien travaillée. Elle réussit encore une fois à donner une place importante à l’animal, à lui faire prendre toute sa dimension dans l’histoire. J’ai passé un très bon moment de lecture et j’espère pouvoir continuer à lire cette jeune auteure très prometteuse !

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Une lecture sympathique qui vous entraînera dans les aventures d’Arik, Aneria et surtout de Misty.. Heureusement qu’il veille sur ses humains !

Ma note : 7/10

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Chronique Livresque·Littérature·policier

Chimère par Marie-Pierre Bardou

Quelques informations…

Editions Hélène Jacob- 314 pages – ebook ou broché – Roman policier

Un résumé ?

Il n’a pas d’identité. Ou plutôt, il vole celle des autres : des morts, des disparus, choisis soigneusement. Des individus seuls, isolés, sans famille ni amis, dont personne ne réclame la mémoire.
Il s’invente des vies au gré de ses usurpations, s’improvise médecin, pompier, homme d’affaires, musicien… abandonnant ses différentes enveloppes lorsque son nouvel entourage devient trop « présent ».
Surdoué, il n’est personne et il est tout, capable de tout sauf d’exister.

Jusqu’au jour où l’une de ses identités se révèle moins solitaire que prévu : la petite sœur d’Armand, qu’il pensait être fils unique, croit son frère revenu d’entre les morts et se met à harceler l’usurpateur.
Il doit disparaître à nouveau ; mais elle est si jolie, Albane…
Et dans l’ombre, un flic, qui le suit et le traque sans relâche.
Le policier l’a surnommé Chimère, et c’est bien ce qu’il est.
Que fuit Chimère ? À son passé, l’homme qui n’a pas de nom va-t-il survivre ?

lames-de-livre-d-automne-6469026Mon avis…

Il y a un peu moins d’un an, je découvrais grâce aux Editions Hélène Jacob et au site Simplement.Pro Marie-Pierre Bardou et sa plume. Et je dois dire qu’après 4 romans lus, je suis devenue une fan inconditionnelle ! Marie-Pierre est une auteure à suivre et qui écrit dans plusieurs registres comme le prouve les styles différents de Temps Mort, Défaillances et Dia Linn Le livre d’Eileen (mon coup de cœur !). J’avais donc hâte de découvrir Chimère..

Chimère est un homme ou plutôt un caméléon, il s’approprie les identités de personnes décédées ou disparues. Après une enquête minutieuse sur sa proie, il s’adapte, se fond dans le décor, change de métier jusqu’au moment où il va tout quitter pour recommencer de nouveau. Mais quelles sont ses motivations ? Que peut-il bien fuir ? C’est ce que veut découvrir Albane. La jeune femme a percé son secret le jour où il a prit l’identité de son frère, Armand, disparu de nombreuses années auparavant. Arnaud, un flic, écorché par la vie, est aussi sur sa piste et s’accroche à cette vieille affaire.

Je dois dire qu’au départ Marie-Pierre Bardou a bien failli me perdre.. En effet, les premières pages sont un peu compliquées car on navigue entre passé et présent et il y a beaucoup de noms de personnage. Les faits s’embrouillaient un peu.. mais ! Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai intégré le cheminement, j’ai compris le lien entre les faits et là.. je n’ai plus lâché mon livre !

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de l’auteure que je trouve non seulement addictive mais très agréable à lire. La construction m’a fait pensé à « Défaillances » avec ses sauts dans le temps qui font de ce roman une sorte de puzzle géant où chaque pièce a son importance. Pour comprendre Chimère et ses motivations, il va falloir s’attacher aux détails donnés par l’auteure, recouper les informations jusqu’aux explications finales. Marie-Pierre Bardou a su intégrer suspense et rebondissements tout au long de son roman et maintiens de cette façon le lecteur en haleine, en semant les indices tel un Petit Poucet. Je me suis vraiment laissée prendre au jeu, je tenais à comprendre non seulement Chimère mais également d’autres personnages comme Lola, Lionel, Thierry et surtout Mariana.

La galerie des personnages est vraiment intéressante, on trouve ici des êtres écorchés, abandonnés, à la vie compliquée. Chacun son passé, chacun son histoire avec bien sur un fil qui les relie. Reste au lecteur à découvrir comment, pourquoi.. J’ai trouvé que chaque protagoniste était pensé et décrit avec beaucoup de pudeur. J’ai aimé comprendre leurs façons de voir, leurs secrets, être témoin de leurs décisions et de leurs actes. Chimère en tant que personnage principal y tient une grande place mais que serait-il sans les autres finalement ?

Vous aurez donc compris, qu’encore une fois, Marie-Pierre Bardou a su m’entraîner dans son histoire, me faire plonger dans son roman au rythme tantôt effréné tantôt posé mais sans aucun doute efficace et original. Un roman aux multiples facettes comme Chimère, éclaté, où chaque détail à son importance.

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Une lecture captivante dont les personnages ont su m’émouvoir, me toucher. Une histoire originale où se mêlent traumatisme,  vengeance, souvenirs..

Ma note : 8.5/10

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Chronique Livresque·polar·policier·Thriller

La femme à la mort par Samuel Sutra

Fiche technique : 

Editions Flamant Noir – 198 pages – ebook ou broché – Polar

Résumé : 

LA ROCHELLE. Le commissaire divisionnaire Jacques Verdier, flic au pedigree irréprochable, s’apprête à prendre sa retraite dans six mois. Bien décidé à se la couler douce, il s’occupe des petits dossiers en cours, mais voilà qu’une touriste russe est retrouvée morte dans une chambre d’hôtel du centre-ville. C’est un suicide. Suicide tellement parfait que l’ambassade s’en mêle et classe vite l’affaire. Trop vite peut-être… Mais Verdier est de ceux à qui on ne la fait pas. Qui est cette femme ? Aucune idée. Que faisait-elle dans cet hôtel ? Pas d’information à ce sujet. Pourquoi a-t-elle fait ce voyage ? Les enquêteurs n’en savent rien. Le commissaire aimerait partir l’esprit tranquille. Il décide alors de faire appel à son vieil ami, Stan, un ex-flic aux manières peu orthodoxes. Ensemble, ils reprennent tout à zéro. Seules certitudes : l’enquête a été bâclée et le corps de la touriste est déjà dans un cercueil plombé en route pour Moscou…

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Mon avis : 

Avant tout, je remercie les Editions Flamant Noir de m’avoir permis de lire ce roman vite le site NetGalley. 

Lorsqu’une touriste russe est retrouvée dans sa chambre d’hôtel morte par balle, l’enquête conclue rapidement à un suicide. Peut-être un peu trop rapidement.. C’est ce que crie son instinct à Jacques Verdier, flic à la Rochelle, à 6 mois de la retraite. Pour enquêter en off, il fait appel à son vieil ami Stan, un ex-flic aux méthodes peu orthodoxes. Stan va donc devoir découvrir ce qu’il s’est réellement passé dans cette chambre d’hôtel, fermée à double tour.. 

Dès les premières pages, j’ai accroché à ce roman autant par son histoire que par le style de l’auteur. Et une fois la lecture commencée, je n’ai pas pu le lâcher avant d’en connaître la conclusion.. 

Tout d’abord, le fond.. L’histoire plonge très vite dans le sombre car Stan va creuser la vie de Natasha, la touriste russe. Il va découvrir non seulement son identité mais également son histoire. Il va déterrer des détails troublants, des indices qui vont l’entraîner au fil des hypothèses à douter de plus en plus de la thèse du suicide. Ses méthodes, ses amis, tout indique qu’il n’est plus dans la Police même s’il en garde l’esprit et la logique. L’auteur a un esprit plutôt retors car bien malin celui qui découvrira le fond de l’histoire avant la fin. 

Sur la forme, j’ai également beaucoup aimé ce roman. C’est le premier livre que je lis de Samuel Sutra et j’ai vraiment apprécié sa plume. Son écriture est à la fois légère et travaillée, sombre mais avec des pointes d’humour, il ne se perd pas en descriptions mais donne suffisamment de détails pour que le lecteur imagine chaque scène, chaque pièce, chaque protagoniste. Il mène son intrigue d’une main de maître sans jamais trembler, il pousse le lecteur à se questionner en même temps que son enquêteur et surtout, ses dialogues sont savoureux et sonnent vraiment justes. Samuel Sutra m’a vraiment embarquée grâce à son roman et je le note dans ma liste d’auteurs à lire puisque « La femme à la mort » n’est pas son premier roman. 

L’histoire est captivante et le lecteur va suivre le cheminement de Stan afin de déjouer le casse-tête que Jacques a mis sur sa route. Le personnage de Stan est non seulement intéressant mais également attachant. Il est souvent drôle, tenace, ses méthodes peuvent sembler discutables même si elles donnent des résultats. J’ai vraiment apprécié de suivre cet enquêteur hors norme. Samuel Sutra a réussi à donner de la profondeur à ses personnages, à leur insuffler du caractère qu’ils soient le héros ou un personnage secondaire. Tous sont bien construits et menés. 

Ce roman était déjà paru en 2012 et a été réédité par les Editions Flamant Noir cet été, ce qui est, à mon avis, une très riche idée. De cette façon, les lecteurs vont pouvoir redécouvrir ce très bon thriller que je recommande vraiment. Une lecture qui devrait plaire à tous les fans du genre ! 

N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si vous le lisez que l’on puisse échanger nos points de vue. 

Conclusion

Un très bon polar qui a su me tenir en haleine du début à la fin ! Un très bon moment de lecture passé en compagnie de Stan à essayer de savoir.. Pourquoi ? 

Ma note : 9/10

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Chronique Livresque·policier

Goodbye Money Money par Thibaut Blondel

Fiche technique : 

Autoédition – 208 pages – ebook ou broché – Policier

Résumé : 

EST-IL POSSIBLE DE VOLER TOUT L’ARGENT AU MONDE EN SEULEMENT CINQ JOURS SANS INFORMATIQUE NI LA MOINDRE ARME ? 

Après « Maelström Exotique » et « Royal au Bar », Thibaut BLONDEL revient cette fois avec un polar inspiré de faits réels. 

Une somme dérobée plus importante que dans La Casa De Papel.
Un stratagème plus élégant et ingénieux que dans Thomas Crown ou Inside Man.
Un message plus subversif que dans Fight Club.
Et à la tête de cette enquête hors norme, un détective privé hard-boiled aux faux airs du Dude dans The Big Lebowski.

À la croisée du roman pulp de gare et de celui d’intrigue, Goodbye Money Money nous plonge dans une magistrale partie d’échecs grandeur nature au final éblouissant.

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Mon avis : 

Me revoilà ! Eh oui, il faut dire que j’ai pris le temps de lire pendant mes congés (enfin si ça ne tenait qu’à moi j’y passerais tout mon temps…) alors aujourd’hui je vais vous parler d’un roman policier un peu atypique. 

Je remercie tout d’abord Thibaut Blondel de m’avoir confié son roman via le site Simplement.Pro. Je suis toujours très touchée lorsqu’un auteur me contacte alors merci pour votre confiance ! 

Franck Wings est détective privé depuis qu’une jeune commissaire a décidé que son penchant pour l’alcool n’était pas compatible avec sa fonction. Et c’est à la demande de cette ancienne chef que Franck va se retrouver à enquêter sur Ethan Bendoll. Qui est-il ? Que manigance-t-il ? Mis à part, évidemment, le casse du siècle ? 

Dès les premières lignes, j’ai eu l’impression de plonger dans un film que j’aime tout spécialement mais pas n’importe lequel.. dans « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ». Bon point de lapin hystérique, de grande rousse à forte poitrine mais plutôt une ambiance.. Un détective plutôt miteux vivant dans son bureau (bordélique, bien entendu !), divorcé et n’ayant plus de contact avec sa fille, porté sur la bouteille et la malbouffe. Mais la comparaison s’arrête là puisque le narrateur, Franck Wings lui-même, entame une sorte de partie d’échec géante où chaque partie va placer ses pions jusqu’au dénouement final. 

L’enjeu ? Le casse du siècle, rien de moins ! Ethan Bendoll promet de faire sauter la banque et forcément cela rend les autorités nerveuses, même s’il a des raisons pour cela. Cette menace fait suite à l’arrestation de son grand-père. Franck Wings veut comprendre : Pourquoi ? Comment ? Il va accepter ce job pour payer ses factures et le finir par idéologie. L’histoire est bien ficelée et est non seulement intéressante car on se prend facilement au jeu mais elle est également instructive. En effet, tout au long du roman, Franck Wings partage avec le lecteur les « Mot du jour » de son Hard Times, journal qu’il lit quotidiennement. J’ai trouvé cette idée vraiment sympa d’autant que le nouveau mot donne souvent le ton de l’action en cours. 

Comme je le disais le personnage de Franck Wings m’a replongée dans ce fameux film d’animation datant de 1988 et rappelée le détective Eddy Valiant. Son langage, sa façon d’être en font un détective privé plutôt banal mais à l’esprit ouvert. Au fur et à mesure de l’avancement du roman on le découvre curieux, intelligent, attachant. L’autre personnage qui m’ait marquée est Lana SaintClair. Cette jeune femme idéaliste m’a profondément touchée même si elle est finalement peu développée dans l’histoire. 

Cette lecture aurait pu être vraiment agréable (et l’a été sur le fond !) mais j’ai été vraiment gênée par de trop nombreuses fautes d’orthographe ou de conjugaison. Lorsqu’il n’y a que quelques fautes, en général, je laisse couler (nul n’est parfait même si ce n’est pas plaisant..) mais ici les coquilles sont moins nombreuses que dérangeantes. J’ai tiqué plusieurs fois et j’avoue que j’ai trouvé cela dommage (« dors et déjà » par exemple au lieu de « d’ores et déjà »… ). Ce roman mériterait au vue de sa qualité une bonne correction (euh.. pas une fessée hein ? tout au plus un peu de Tipp-Ex !).

Malgré ce bémol, j’ai beaucoup aimé la façon d’écrire de Thibaut Blondel qui sait tenir son lecteur en haleine en distillant les informations au compte goutte. Sa plume est vraiment agréable à lire, fluide. Il n’y a que le langage de Franck Wings qui soit inégal. Le parler argotique colle parfaitement au personnage mais l’auteur le fait parfois s’exprimer de manière trop soutenue et il y perd son identité. Ce roman reste une lecture sympathique, qui pose de nombreuses questions sur notre société ou sur nous-même. 

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Un roman policier à l’histoire prenante et au personnage principal attachant. Un bon moment de lecture entaché par des fautes mais dont le fond pousse le lecteur à une réflexion sur notre monde.  

Ma note : 6 /10

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Chronique Livresque·polar·Thriller

L’arménien : Nuits Nantaises par Carl Pineau

Fiche technique : 

Librinova – 330 pages – ebook ou broché – Thriller / Polar

Résumé : 

Nantes, 22 décembre 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l’Arménien, est retrouvé en forêt de Touffou. Deux balles dans la peau, et partiellement calciné. Assassiné. Mais par qui ? Et qui était vraiment l’Arménien ? Un trafiquant de cocaïne notoire, comme le pense l’inspecteur Greg Brandt ? Un copain de virées avec qui écumer les bars et draguer les filles, comme le voit Bertrand, son premier et peut-être unique ami ? Un jeune orphelin perturbé, mais à l’esprit vif et éveillé, comme le pense Françoise de Juignain, sa psychiatre depuis 20 ans ? Rien de tout cela, bien plus encore ? De la place Graslin au Château des ducs de Bretagne, des ruelles pavées du quartier Bouffay aux bars à hôtesses du quai de la Fosse, des pavillons de Rezé aux immeubles de Bellevue, Carl Pineau fait revivre dans ce thriller noir toute l’ambiance du Nantes des années 80.

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Mon avis :

Tout d’abord, je remercie Carl Pineau de m’avoir permis de lire son roman en service presse via le site Simplement.Pro et pour sa gentillesse. 

Lorsque le corps calciné de Luc Kazian, dit l’Arménien, est découvert, de nombreuses questions se posent.. Qui ? Pourquoi ? Mais aussi qui était réellement Luc ? Des personnes qui le côtoyaient comme Bertrand, son ami coiffeur, ou Françoise, sa psychiatre, vont tous essayer de répondre à cette question et à toutes les autres.. Quant à l’inspecteur Greg Brandt celle qu’il se pose est : qui à tué l’Arménien ? 

Le début de ce livre en est aussi sa conclusion : Luc Kazian est retrouvé assassiné.. Et c’est en remontant le fil des souvenirs de ses proches que le lecteur va apprendre à le connaître et peut-être ainsi découvrir les raisons de son meurtre et son assassin. Carl Pineau écrit ici un premier roman que je qualifierais d’exceptionnel ! Dès les premières pages, l’action est lancée et ne s’arrêtera plus. L’auteur choisit de mettre en place une alternance narrative entre plusieurs personnages, une façon d’écrire que j’affectionne tout particulièrement et encore plus dans ce roman tant c’est bien mené. Le langage est approprié à chacun des narrateurs, la gouaille de Bertrand, le sérieux de Françoise de Juignain sont parfaitement rendus. 

Grâce aux souvenirs de Bertrand le lecteur réussit à démêler le fil du passé, à comprendre comment Luc en est arrivé à fréquenter ce monde de la nuit Nantaise où se croisent trafics en tous genres. Françoise, quant à elle, permet de découvrir un Luc plus sensible, marqué à tout jamais par l’assassinat sous ses yeux de ses parents. Et petit à petit le puzzle se reforme, oscillant entre passé et présent, jusqu’à former l’image finale de la mort du jeune homme. 

L’histoire, quant à elle, est vraiment prenante grâce à une plongée dans les années 80 mais également dans un monde sombre et glauque. Ces deux univers se percutent à travers des éléments qui sont distillés comme le sexe sans limite et sans protection, les cigarettes dans les bars ou discothèques.. L’auteur construit un milieu cru, noir où la violence, la drogue et l’alcool sont courants, sans limites.

Outre sa narration et son histoire parfaitement ficelée, le très gros plus de ce roman sont les personnages. En effet, Carl Pineau nous décrit ici une galerie de protagonistes dont la psychologie va s’étoffer au fil des pages. Je n’ai eu aucune difficulté à me les représenter, à les imaginer, les comprendre, parfois même à anticiper leurs réactions. L’auteur n’en laisse aucun sur le bord de la route, chacun trouve sa place et son caractère, son utilité à l’histoire. Le personnage de Luc est bien entendu le plus compliqué à cerner puisqu’on le découvre à travers les yeux des autres, selon leur attachement ou leur sensibilité on le verra de différentes façons. Pour ma part, j’avoue m’être vraiment attachée à lui comme si sa mort annoncée me donnait envie de le découvrir au maximum, d’en savoir toujours plus, comme si par cet attachement pouvoir m’étais donné de changer la fin de l’histoire. 

Comme je le disais, ce roman est le premier de Carl Pineau et j’ai été bluffée par tous ses aspects : la construction, les personnages mais également sa plume. Sa façon d’écrire m’a complètement immergée dans l’histoire, c’est fluide, cru, parfaitement maîtrisé, sans fioriture mais détaillé. En résumé, j’ai été totalement conquise par ce roman ! 

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Un roman bluffant tant par sa narration que par ses personnages et un auteur, Carl Pineau, que je vais suivre avec un énorme intérêt tant j’ai adoré plongé dans la vie (et la mort..) de l’Arménien et des Nuits Nantaises. 

Ma note : 9/10

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Chronique Livresque·polar·Thriller

Ceux qui contemplent l’abîme par Patrick Ferrer

Fiche technique :

Autoédition – 277 pages – ebook – Policier

Résumé :

Un escarpin taché de sang. C’était tout ce qu’on avait retrouvé d’elle ; pas d’indice, pas de cadavre. Pour son mari, Jibril, c’était le début du cauchemar.
Jibril al-Rahib est un homme discret. Au 36 quai des Orfèvres, où il officie en tant que « technicien de surface » après la tombée du jour, c’est à peine si les âmes en peine qui hantent ses longs couloirs le remarquent. Le 36, c’est un peu la seule chose qu’il lui reste d’un passé douloureux, la disparition de sa femme des années plus tôt dans des conditions mystérieuses.
Aussi, lorsque pour rendre service à une jeune Danoise dont l’amie a elle aussi disparu, il doit endosser l’habit d’enquêteur amateur et plonger dans les dossiers de crimes sordides, il n’y va pas de gaîté de cœur. Est-il bien prudent, pour un simple balayeur, de vouloir défier le mal absolu qui rôde entre les pages de ces dossiers, et risquer ainsi de réveiller le spectre qui l’a une fois déjà privé de son âme ? Comme le disait Nietzsche avant de sombrer lui-même dans la folie : lorsqu’on contemple trop longuement l’abîme, l’abîme ne finit-il pas par vous regarder en retour ?

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Tout d’abord, je remercie Patrick Ferrer, l’auteur, de m’avoir permis de lire son roman en service presse via le site Simplement.

Jibril al-Rahib travaille au 36 quai des Orfèvres comme technicien de surface depuis la disparition de son épouse quelques années plus tôt. Une façon comme une autre de garder le lien puisque l’enquête est close et que malheureusement elle n’a pas permit de comprendre ce qui était arrivé à Malika. Pour faire plaisir à sa cousine avec laquelle il vit depuis la tragédie, Jibril va accepter de mener l’enquête sur la disparition d’une jeune danoise, décision qui va bouleverser irrémédiablement le cours de son existence..   

Ce qui m’a tout d’abord frappé dans ce roman, c’est son contexte politique et économique. En effet, on se situe dans une période qui ressemble à la notre mais où une nouvelle Crise a eu lieu et qui a apparemment bouleversé la société entière. La pauvreté y est encore plus présente, les très riches vivent cloitrés entre eux, les inégalités sont flagrantes. L’auteur fait une description très subtile de ce contexte en appuyant sur certaines phrases ou descriptions pour nous faire prendre consciences lentement de la situation.

L’histoire débute dès les premières pages en plongeant directement le lecteur dans la vie du 36 quai des Orfèvres, son organisation, ses enquêteurs, et la routine de Jibril. On est très vite pris par l’ambiance un peu glauque due à la découverte du corps d’une femme, aux tentatives des enquêteurs de mener à bien leurs investigations et également aux ingérences de la hiérarchie. Dans cette société, le personnel est moins nombreux, les heures supplémentaires se multiplient et surtout il est mal venu de s’opposer à son chef lorsqu’il décide qu’une enquête doit être privilégiée au détriment des autres. C’est ainsi que Jibril va se retrouver bombardé à la tête d’une investigation délicate qui va le mener à Copenhague, à la poursuite du mal et de ses conséquences.

Comme pour le contexte, l’auteur décrit de façon très vivante mais également subtile les lieux, les personnages. J’ai tout particulièrement apprécié ses descriptions de Copenhague surtout que la Crise n’y a pas les mêmes conséquences qu’à Paris. J’ai trouvé que le personnage de Jibril connaissait une évolution vraiment intéressante et inattendue. Il me faisait penser à une petite souris au départ, sans caractère ni conviction, il subissait le bon vouloir de chacun. Puis, au fil des pages, il s’affirme, démontre ses capacités, son intelligence et sa force. C’est un personnage qui m’a vraiment plu tout comme Saphir d’ailleurs. La jeune femme m’a de suite séduite grâce à sa façon d’être, si provocante mais également touchante.

Je découvre grâce à ce roman la plume de Patrick Ferrer, l’auteur, et je dois dire que j’ai vraiment aimé sa façon d’écrire. Comme je le disais, j’ai apprécié la finesse de ses descriptions, sans lourdeur. Malgré quelques lenteurs à mon goût le rythme est soutenu et il fait avancer l’histoire de sorte que le lecteur ne s’ennuis pas sans pour autant tomber dans le rocambolesque des rebondissements improbables. Patrick Ferrer a également intégrer une petite pointe de surnaturel bien trouvé et qui rend l’histoire encore plus intéressante.

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Un thriller à l’histoire vraiment prenante au contexte et aux personnages intéressants qui vous fera voyager. A lire pour passer un bon moment !

Ma note : 8/10

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Chronique Livresque·Jeunesse·policier

48 Heures – Disparition par Gabrielle Lord

Fiche technique :

Rageot Editeur – 256 pages – broché – Policier / Jeunesse

Résumé :

Anika, la meilleure amie de Jazz, a mystérieusement disparu. Jazz et Phoenix se lancent à sa recherche. Très vite, ils soupçonnent que sa disparition est liée au journal intime qu’elle a découvert et publié sur son blog. Qui menace-t-il ?

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Mon avis :

Je remercie chaleureusement les Editions Rageot de m’avoir permis de lire ce roman en service presse via le site NetGalley.

Jazz est une jeune fille passionnée par les enquêtes policières alors lorsque sa meilleure amie Anika disparaît elle n’hésite pas à se lancer aux trousses du kidnappeur. Elle entraîne dans cette aventure Phoenix, un camarade de lycée tout aussi passionné qu’elle. Leur point de départ est le blog d’Anika. En effet, celle-ci y diffusait des extraits tirés d’un journal intime qu’elle avait découvert. Jazz est une enquêtrice débutante mais elle a lu suffisamment de livres pour savoir que dans une disparition les 48 premières heures sont essentielles !

Dès les premières pages le ton est donné, ce roman est résolument jeunesse avec des héros qui ont dans les 14 ans, des amies qui se disputent, des cours.. Malgré tout, je me suis très rapidement laissée entraîner dans l’enquête en compagnie de Jazz et Phoenix. Ils sont drôles et sympathiques tous les deux (même si je trouve personnellement que leurs parents sont un peu trop coulants à leur égard…). Jazz va pouvoir tester ses talents d’enquêtrice afin de retrouver au plus vite son amie Anika. Nos héros vont devoir faire le lien entre le journal découvert par celle-ci et qu’elle diffusait par épisodes sur internet et sa disparition et cela va les amener à enquêter sur des faits bien plus anciens.

Ce roman devrait passionner les jeunes lecteurs friands d’aventures entre poursuites, embuscades ou disputes l’histoire avance rapidement. Les rebondissements sont nombreux et le suspense est bien ficelé ce qui fait qu’on se laisse prendre au jeu. La lecture est rendue plus ludique encore par l’ajout d’images représentants l’application utilisée par Jazz pour synthétiser son enquête (entre autres..). J’ai trouvé ce petit plus bien pensé et bien réalisé. Il donne au livre un ancrage dans la réalité qui est plutôt chouette et qui plaira sans aucun doute.  

Les personnages sont, comme je le disais plus hauts, sympathiques et drôles. Le duo de jeunes enquêteurs est plein de dynamisme et d’enthousiasme. Ils forment un duo plutôt complémentaire et sont par moment comme chien et chat même si l’on sent leur amitié grandir au fil des pages. L’amitié est d’ailleurs une valeur centrale de ce roman puisqu’ils vont prendre tous les risques pour sauver leur amie. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire leurs aventures et la plume de l’auteure y est pour beaucoup. Elle est parfaitement adaptée à un roman pour jeunes lecteurs avec un langage actuel et varié. Jazz et Phoenix sont un couple de jeunes gens que je serais ravie de suivre si l’auteure Gabrielle Lord écrit une suite.

Conclusion

Une lecture jeunesse prenante et bien menée qui vous fera suivre un super duo d’enquêteurs dans leur première aventure !

Ma note : 8/10

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