Coucou tout le monde !
J’espère que vous allez tous très bien… Aujourd’hui, c’est la 3ème édition de notre rendez-vous #onpapote avec et c’est toujours une joie !
C’est avec Alice Quinn que j’ai l’immense bonheur de discuter ce soir. Alice est une auteure que j’ai découvert l’année dernière grâce à son roman « Au pays de Rosie Maldonne T4 : Nom de code Mémé Ruth d’Alice Quinn » dont je vous parlais ICI
puis dans le livre totalement différent qu’est « Fanny N » dont la chronique se trouve ICI.
Et comme quand on aime on ne compte pas, plus récemment, j’avais eu la chance de lire son dernier roman sorti le 17/01/18 « La lettre froissée » (pour lire la chronique cliquez ICI) .
Vous aurez compris que j’apprécie tout particulièrement les livres d’Alice alors venez vite nous rejoindre sur le canapé et servez-vous un petit thé bien chaud parce qu’Alice arrive..
Rosie, Fanny, Lola… tes héroïnes sont toutes très différentes mais toujours avec une forte personnalité.. Où puises-tu l’inspiration pour les créer, les faire évoluer ?
Nous sommes tous entourés de femmes exceptionnelles. Pour moi, les vrais héros modernes, ce sont les femmes. Et les femmes qui élèvent seules les enfants, encore plus. Ce sont les véritables héroïnes ordinaires de la vie moderne.
Ce que nous ne savons pas toujours, en tant que femme, c’est à quel point nos soi-disant faiblesses sont nos forces. Je l’ai appris très tard. C’est pourquoi j’aime jouer sur cet aspect. Je construis mes héroïnes comme des personnages ordinaires, devant faire face à l’adversité avec les armes données à la fois par leur déterminisme social, par la nature, par leur époque. Et j’essaie de faire en sorte qu’elles s’en sortent, qu’elles foncent, qu’elles ne flanchent pas, quelles n’aient pas trop peur. Fanny N est une exception en ce sens qu’elle ne choisit pas la lumière, ni la générosité pour foncer. Pourtant elle ne manque pas d’empathie. Mais elle est trop cassée. Malgré tout, à sa façon, elle se bat. Et je peux lui pardonner le mal qu’elle fait car elle ne s’en rend pas compte. Elle est trop off de sa propre vie.
2 – Tes romans sont tous de styles très différents. Comment choisis tu vers quel style tu vas te diriger ? (Drame, humour, historique…)
C’est le luxe des auteurs indés. J’écris ce que je veux. En fonction de courants qui me traversent. Je ne suis pas volatile pour autant et je reste moi-même. Mais on est tous faits de plusieurs facettes.
Après une période de comédies avec Rosie Maldonne, période qui a été nécessaire pour me reconstruire, j’ai voulu replonger dans la noirceur avec Fanny N, histoire de m’en exorciser tout à fait.
C’est avec plus de sérénité et une grande jubilation qu’à présent je me plonge dans le passé de ma ville avec La lettre froissée, premier tome d’une trilogie à venir. J’explore l’histoire et la topographie, je fouille dans les milieux sociaux, j’interroge le tournant du siècle, et j’éclaire la place des femmes sous la 3e République, époque fondatrice de ce qui nous est arrivé par la suite… J’essaie de traiter ces thèmes avec légèreté, en abandonnant toutefois la comédie. (mais non l’humour, même s’il est plus ironique et plus caché) La Belle-Époque me force à ce ton. Celui du vaudeville avec une sauce maupassantienne, dans un style proche d’Agatha Christie ou (je l’espère) de Wilkie Collins. Bref, je savoure cette liberté de choix. L’écriture ne m’intéresse que si je peux m’essayer à différents style. De la même façon que je ne veux pas ennuyer le lecteur, je ne veux pas non plus m’ennuyer en écrivant. Hors de question de faire en permanence la même chose au prétexte de ne pas risquer de perdre mon lectorat. La vie est trop courte, et le bonheur d’écrire trop précieux pour que je perde mon temps à des calculs de ce genre.
Comment t’es venue l’envie d’écrire ? Comment as tu décidé de te lancer dans l’écriture ?
C’est passé par le cinéma. Je voulais réaliser des films, et un jour, j’ai transformé un scénario de long métrage en roman, et un éditeur l’a publié… C’est ainsi que ça a commencé.
Peux tu nous décrire tes conditions de travail ? Plutôt au calme ? En musique? Avec une tasse de café pas loin ? Ou une gourmandise sous la main ?
Je travaille dans un fauteuil, dans un canapé ou dans mon lit. J’ai une grande capacité de concentration qui fait que je peux travailler même si toute la maisonnée circule autour de moi. De préférence avec un chat tout près. Là, j’approche du Nirvana.
Tes 3 mots préférés ?
Gentillesse, chat et chocolat…
Un immense merci à Alice Quinn pour ses réponses, sa disponibilité et ses réponses. J’espère que vous aurez maintenant envie de très vite découvrir ses romans et n’oubliez pas de me donner vos impressions !
Je vous souhaite une magnifique journée et vous retrouve très bientôt pour de nouvelles aventures livresques !
Emma
2 commentaires sur “On papote avec #3 … Alice Quinn”